"DÉPOUSSIÉRER LE MOT BROCANTE
AVEC DU 2.0 j'adore!" _ LILIHA"
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une consommation axée sur la revalorisation du déjà produit.
hormis ♥ l'amour ♥ tout ♥ n'aurait ♥ il ♥ pas ♥ déjà ♥ été ♥ produit
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valeurs sur le web héritées de nos commerçants de proximité
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Guide de la brocante et des puces, à paris et en
province.
- Jean Cathelin & Gabrielle Gray, HACHETTE 1967 -
"Si les seuls humoristes osent prétendre que le premier amateur de curiosités et le premier collectionneur de tous les temps fut Noé … … … …
… … … … C’est seulement vers le milieu du XIXe siècle que la “curiosité” s’est étendue au sauvetage permanent et organisé des objets usuels et familiers, sans valeur esthétique propre. La
première manifestation officielle de cette conservation systématique des productions mineures, objet essentiel de la brocante, fut, en 1843, l’achat par l’Etat, à l’instigation du comte Duchâtel,
des collections de du Sommerard et l’ouverture consécutive du musée de Cluny, antre des souvenirs de la vie quotidienne ancienne. En 1856, le legs Sauvageot au Louvre devait ranimer de plus belle
le goût pour les “petites merveilles”, objets divers allant de l’estampe au livre, des médailles aux lampes. L’influence de cette mode remit en vogue l’Hôtel Drouot et entraîna la création en
province de nombreux musées d’art folklorique, régional et artisanal. Dès lors tend à disparaître l’absurde division entre art et industrie, entre création pure et objet esthétique courant ; on
retrouve l’esprit de la Renaissance et du Grand Siècle, où le peintre ne répugnait nullement à se faire décorateur ou même doreur. Après une éclipse de 1910 à 1945, cette conception de
l’artiste-artisan, de l’ouvrier-artiste, reprend depuis quelques années une vigueur nouvelle. L’art moderne, voire l’art d’avant-garde, fonctionnel ou non, rétablit l’utile en le mêlant au beau.
Nos nouveaux artistes ouvriers ne sont pas encore redevenus marchands, comme leurs prédécesseurs de la Renaissance italienne, qui tenaient souvent boutique ouverte, mais déjà certains marchands,
non contents de peindre seulement pour restaurer, tendent à se faire artistes, naïfs ou non. Mais le naïf ne l’est souvent qu’aux yeux des autres. La fin du XIXe siècle, mise à part l’invention
de tous ces objets tarabiscotés et charmants qu’on vient fort habilement de remettre à la mode, vit le triomphe du faux. Le trompe-l’œil baroque réapparut, mais exagérément orné ; le métal imita
le bois et le bois pris l’apparence du métal. Ces procédés de décorateur habile furent utilisés jusqu’au début du XXe siècle."